Encore une journée…. A résister. A faire accepter le NON !
Parce que trop c’est trop. Et qu’aujourd’hui nous lui avons très clairement
dit : « Au revoir ! Et à l’année prochaine ! »
Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter….
La Fête Foraine !
Je ne l’ai jamais aimée. Jamais. Petite déjà je n’y allais
pas. Ado, encore moins. Etudiante je l’évitais et maintenant maman, je
m’incline. Je dois y aller. Parce qu’elle leur donne des étoiles dans les yeux.
Tous les ans, je résiste. Je ne veux pas que les enfants y
aillent trop. Je ne veux pas qu’ils s’habituent à elle. Je ne veux pas qu’elle
devienne une évidence. Je ne veux pas qu’ils tombent dans ses filets de la
consommation sans limite. Tous les ans, je laisse mon mari y aller. Moi je n’y
aime vraiment rien. Et pourtant je me force. Je dois y aller au minimum 1 fois
par an avec les enfants. Pour les voir s’amuser. Comme ils ne s’amusent que
dans ses bras.
Pour moi c’est un calvaire. Je n’y aime pas la foule qui se
place lentement. Je n’aime pas la ruée vers les manèges. Je n’aime pas la ruée
vers la bonne voiture dans laquelle les enfants veulent se mettre alors qu’ils
se la font piquer par d’autres enfants plus vaillants. Je n’y aime pas les
lumières. Je n’y aime pas les odeurs. Je n’y aime pas l’invitation,
l’incitation constante à la consommation. Je n’aime pas le faite qu’elle soit difficile
à comprendre pour les enfants. Je n’y aime pas les prix. La dernière fois que mon mari y est allé sans moi il y a rejoint quelques potes de corvée de fête foraine comme lui. En arrivant au point de rendez-vous, à la vue des enfants déjà bien excité un de ses amis lui demande : « depuis quand es tu là ? » Et mon mari lui répond : « ca fait déjà 40 euros que je suis là ! » parce que le temps à la fête foraine c’est de l’argent.
La fête foraine ce
n’est pas ma copine. Dans ma ville elle est placée sur un point stratégique,
bien évidement. A chaque fin de journée, nous rentrons de l’école en voiture et
nous passons devant. Mes filles en rêvent à haute voix. Elles se remémorent le
dernier passage dans le train fantôme. Elles veulent essayer le simulateur ….
Et mon fils entre en transe. Il pointe du doigt il tape du pied il ne la quitte
pas des yeux. Tant que son petit cou peu la suivre il l’a suit…
Elle est sur le poit de nous quitter. De partir et de nous laisser tranquile pendant un an au moins.
Ouf je suis soulagée. Va t-en! Bon débarras! Et ne reviends pas.... trop vite quand même.... tu vas manquer à mes enfants....
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