jeudi 12 septembre 2013

Un de ces jours là, dans un monde parallèle, l'autre dimension...


Il y a des jours comme ca où l'on ne sait vraiment pas dans quelle dimension on s'est réveillé. La veille on a passé en revue les rendez vous du lendemain. On part dormir confiant des choses à faire. Des endroits ou aller. Au réveil on ne se doute pas du tout qu'on ne se trouve pas dans la même dimension qu'au coucher.... Comme si la nuit nous avait téléportés dans un monde parallèle. Identique à celui de la veille, mais parallèle...Au petit déjeuné, rien a changé encore, les enfants sont toujours les nôtres, ils mangent toujours aussi lentement, tout va bien. La journée commence après avoir déposé les enfants à l'école.

Ces jours sont loin d'être rares pour moi. Parce que oui, ca n'est pas de ma faute mais ceux des mondes parallèle. Vraiment! Voici un de ces jours là...

 J'avais rendez-vous à un horaire lunaire pour mon fils et moi chez un médecin dans un centre médical, loin de chez nous...

J'arrive à l'heure. Un peu avant parce qu'à l'heure du rendez-vous normalement, chez moi et chez les autres, c'est l'heure du déjeuné des petits... 11:45. J'apporte son dej que je lui donne tranquillement dans la salle d'attente. La personne en charge du centre médicale sort de sa cage de verre pour "ne pas me saluer" mais inspecter son pantone pour refaire les murs... Elle m'aperçoit à peine. Je la salue, fort et avec aplomb. Elle me répond du bout des lèvres, non intéressée de notre présence en avance pour notre rendez-vous. Elle m'assure que je serais bientôt prise en charge par le médecin et qu'elle est en réunion.... Là je commence à m'inquiéter. Alors, le médecin est en réunion à l'heure ou j'ai rendez vous avec elle.... Est ce qu'on parle bien du même médecin? Je n'ose pas poser la question de peur de perturber son hésitation entre le blanc et le....blanc...

Arrive une personne en blouse blanche... qui cherche le petit Daniel. Nous sommes deux en salle d'attente. Mon fils, David, et moi. Le médecin s'approche de mon lui tapote sur la tête et dit: « alors petit Daniel, on y va? » Stupeur...." Madame, il ne s'appelle pas Daniel."  "Et bien ca n'est pas vous mon rendez-vous." Et elle appelle "Daniel". Là la sensation que je suis dans un monde parallèle commence à murir dans ma tête.... Encore? Mais ou ai-je atterri? Et le médecin qui répète "Danieeeeel?"... Inutile de vous rappeler que dans la salle d'attente il y a mon fils, David, la responsable du centre qui est au courant de mon rendez vous et avec quel médecin, son pantone de couleur, le médecin cherchant Daniel, .... et moi.... Okey, la situation est plausible. C'est un centre médicale, dont mon fils n’est pas le seul patient, mais je suis bien la seule maman présente. Donc ca n'est pas mon médecin, David n'est pas son patient, et elle a besoin d'un break... Parce qu'appeler un enfant absent... c'est bizarre.... non?

Elles me laissent seule. Et partent ensemble discuter de quel blanc choisir pour la salle d'attente.

 J'attends 26 minutes montre en main.

Le médecin revient.

Elle me demande très sincèrement: "Madame, vous êtes sure que votre fils ne s'appelle pas Daniel?"

"OUI! SURE!" Et je lui réponds relativement inquiète... Vous êtes sure que votre rendez-vous s'appelle bien Daniel? Ah.... me dit-elle surprise de cette éventuel erreur de sa part... "AArrrrrffff vous savez, Daniel, David,... c'est la même chose tout ces prénoms bibliques...."

Mon fils était bien son patient, elle était bien notre médecin...
Elle a écourté notre entrevue pour cause de retard!
Je ne suis plus jamais retournée dans ce centre médical...... trop peur....

En voici un autre… de ces jours là…

J’ai encore rendez-vous chez un médecin.. vous savez ce que c’est les petits enfants, ils sont toujours un peu encombrés etc…. Je me rends donc dans ce nouveau centre médical. A l’heure. Je me dirige vers le couloir où la plaque indique le cabinet médicale. Je vais dans la salle d’attente et j’attends. Longtemps. Mon heure de rendez-vous est dépassée de 15 minutes. J’appelle le médecin. Personne au téléphone. Pourtant j’entends bien des bruits dans le cabinet médicale…Et là j’ai compris… je suis encore dans un monde parallèle. Panique à bord. Ou suis-je ? D’un coup mes yeux tombent sur un tout petit bout de papier style post-it collé contre un mur. « Cabinet de chirurgie urologique et gastrique »…. Sueurs froides… elle est ou ma jeune  pédiatre ? et là, un homme, médecin, l’air sérieux et décidé… il appelle : « Monsieur CUNU »

Inutile de vous dire que je suis sortie en courant, mon fils sous le bras, de peur de me trouver face à face avec Monsieur Cunu et de ne pouvoir me contenir devant un médecin chirurgien en urologie…..

Sauve qui peut !!!!

Ma nouvelle pédiatre se trouvait,….. dans l’autre couloir… Elle avait déménagé et ça n’était pas indiqué. J’ai eu mon rendez-vous, elle a même pris son temps avec nous. Je reviendrais…. Mais pas chez le chirurgien urologue….
 

Bonne journée…

 

 

 

lundi 9 septembre 2013

C'est la rentrée,....plus personne pour me gratter le dos!

Il n’y a rien à faire. J’ai beau essayer de tendre ma main, de pousser mon coude en arrière avec ma main opposée pour que mon bras descende un peu plus. Juste un tout petit peu. Mon dos me gratte. Juste là, vous savez, pile là, où les bras ne vont pas. En plein milieu des omoplates. A quelques millimètres au dessus de la bande du soutien-gorge. Juste là, pile là, où la peau a conscience de son état et le cerveau la frustration de ne pas pouvoir se soulager.  Mon fils de 2 ans et demi dort. Je suis seule à la maison. Ce qui me reste pour soulager cette irritante sensation qui rend dingue que le gratouillis inaccessible : le flan de la porte. C’est nul ! C’est nul d’être « seule ». En soit je ne le suis pas, mais je le suis quand même là, mon gratouillis et moi. S.E.U.L.E. Arffff…. je vais me faire le flan de la porte et je reviens….

Le téléphone a sonné, je n’ai pas fini d’assouvir mon gratouillis, mais je me sens moins seule. C’était lui. Mais que faisait-il au bout du fil. Je l’aurais préféré à fleur de peau. Je l’ai donc engueulé. Il n’a rien compris, mais je me sentais mieux et moins seule…C’était lui…. Celui grâce à qui dans ma vie, je me sens bien.

Ma fille, samedi matin au petit déjeuné débriefing familiale sur la soirée de Papa. Il est sorti… Sans maman, chez ses copains, pour une soirée entre mecs…  Parce qu’il le vaut bien.

« Papa, vous êtes allés chez Stéphane ? »
« Oui ma chérie, pourquoi tu me demandes ? »
« Parce que quand vous vous retrouvez c’est souvent chez lui, c’est normal ! »
« Ah bon ? pourquoi penses tu que c’est normal ? »
« Bah, parce qu’il n’a pas d’enfant ! »
« Tu as raison, il n’a pas d’enfant. Et qu’en penses tu, qu’il n’ait pas d’enfant ? »
« Bah, papa, c’est triste la vie sans enfant ! »
« Chérie, tu veux du jus d’orange ? »

Vivre seul, sans enfant… Est-ce que je le pourrais ? Je n’en suis pas sûre. Et pourtant j’aime me retrouver seule. Cette solitude éphémère des heures scolaires. Des temps de sieste.

Elle me fait du bien. Mais est-ce que je pourrais être l’une de ces femmes qui font ce choix que de ne pas avoir d’enfant. Je respecte leur choix, c’est un engagement à vie, la maternité. Et si l’on ne s’en sent ni l’envie ni la capacité c’est bien de faire ce choix ! Est-ce que j’aurais pu être un de ces hommes qui n’a pas trouvé l’amour ou qui n’a jamais pu avoir d’enfant ?

Quelle est cette vie de « solitude ? » . Elle m’intrigue, mais ne me fait pas envie.

L’année scolaire a recommencé. Je suis heureuse de retrouver ma solitude journalière. Mon temps pour moi. Mes heures de quiétude. Ces courts instants de silence total.

Mais j’ai besoin de lui, j’ai besoin d’eux…. Pour beaucoup plus que de me gratter le dos !

Bonne rentrée à tous !