mardi 29 janvier 2013

Instantanément vôtre...

La blogosphère est remplie de gens formidables. De gens avec lesquels d'un coup il y a un déclic. Quelque chose qui fait qu'on aime ces gens tout de suite.
Parmis mes perles rares, je vous présente: Sophie Gourion. Son blog: http://www.toutalego.com
Elle mérite qu'on la lise à chaque publication.
Je vous invite à aller la découvrir.

Elle propose des jeux d'écriture.
J'y ai participé pour la première fois.
Voici ma participation.

Bonne lecture...


Instantanément vôtre…

Instantanément je réponds au téléphone

Instantanément j’envois des textos

Instantanément je réponds à mes textos

Instantanément j’écoute mes messages vocaux

Instantanément je rappels mes contacts

Instantanément j’accepte mes invitations facebook

Instantanément j’actualise mon statut facebook

Instantanément je lis mon mur facebook

Instantanément je fais des commentaires facebook

Instantanément je participe aux vies des autres sur facebook

Instantanément je lis les tweets

Instantanément je poste un tweet

Instantanément je participe aux discussions twitter

Instantanément je lis mes mails

Instantanément j’envoi des mails

Instantanément je réponds à mes mails

Instantanément je lis la presse

Instantanément j’écoute de la musique

Instantanément je télécharge les nouvelles applications

Instantanément je prends des notes

Instantanément je prends des photos

Instantanément je partage mes photos

Instantanément je film

Instantanément je partage mon film

Instantanément je suis on line

Instantanément je suis off line

Instantanément je ne suis jamais seule

Instantanément, je suis toujours entourée.

Je suis ma vie virtuelle.

Mon moi intérieur, qui parle, cette petite voix que j’entends dans ma tête.

Mais quand je me retourne, assis à ma table de café,

Je regarde autour de moi et,

Instantanément, je me trouve seul.

Tous mes amis travaillent.

Je passe mes journées à postuler.

J’ai 27 ans, jeune diplômé,

A la pointe de la technologie.

Instantanément ma vie sociale dans ma tête pose la question à ma vie virtuelle :

Alors, qui a gagné cette manche ?

Instantanément, je quitte cette table de café, et je cours dehors.

Respirer la vraie vie.

Sociale 1. Virtuelle O.

 

 

 

lundi 28 janvier 2013

Au yoga, je viens avec mes propres positions!

Lundi soir il est venu avec son cours de yoga.
Lundi soir, moi je suis venue avec mes positions…(Soupirs….)

Il est 20 heures 30. Les enfants sont couchés. La maison à peine rangée, il faut trouver la force de se changer en des vêtements plus confortables, prendre la voiture et se rendre au complexe sportif. Mais par le froid et la lenteur des mois d’hiver, trouver la motivation d’y aller est franchement rude. La nuit est tombée. Le cours va commencer. Il faut y aller.
Les cours aux horaires d’avant sont renforcement musculaire, abdo-fessiers, LIA… Moi je n’aime que le yoga…Détente le premier soir de la semaine. Histoire de bien aborder le reste qui doit encore arriver.

Imaginez-vous une salle de danse avec un mur de beaux miroirs, un beau parquet.
Au milieu du mur de miroirs il y a une lampe ronde, posée par terre, ampoule face aux miroirs, qui diffuse de la lumière tamisée. La couleur de la lumière dépend de l’humeur de Vladimir, notre professeur de yoga… C’est souvent du rose…. Tout comme ma femme de ménage, Vladimir mériterait un billet à lui tout seul, mais là n’est pas le sujet.

A côté de la boule lumineuse, il y a un lecteur de CD. Lui nous enchante avec de la musique yogi. Zen. Enfin, tout est relatif. Encore faut-il pouvoir supporter cette musique pseudo relaxante. Je vous avoue qu’à mes débuts au cours de yoga, la musique me faisait horreur. (Comment vous dire… horreur, peur,…aaaahhhh, l’angoisse cette musique !). Je ne pouvais absolument pas du tout me concentrer sur les positions et l’acquisition de la respiration tellement je trouvais la musique nuisible à ma zen attitude. Bah oui, il faut aimer le didgeridoo accompagné de gargarisassions bi-syllabiques, les mantras, le gong qui sort de nulle part et d’un coup le petit rouge gorge qui vient chanter son petit cuicui répétitifs limite angoissant…

Tout ca pendant que Vladimir, se tord retord et se développe à l’envers, en appuis sur le coup avec les pieds à l’opposé de la tête et de ses mains. Je n’ai pas compris… Comment on arrive à l’envers ? « Vous pouvez baissez la musique ? Allumez la lumière qu’on voit un peu ce qu’il fait le Monsieur ? »

Heureusement que cela n’est pas le début du cours ! Lorsqu’on arrive, il faut faire des échauffements. J’adore les échauffements. On est allongé sur le dos. Les bras en croix. Et on tire un a un tous les muscles du corps pour les éveiller. Qu’est ce que ca fait du bien ! De cette manière, une fois par semaine, on prend conscience des muscles dont on ignorait l’existence…Pour ce faire, Vladimir nous susurre les noms des muscles que l’on doit étirer… au fur et à mesure. On démarre toujours avec la tête, les bras etc… jusqu'à la pointe des pieds. C’est un vrai cours d’anatomie le yoga… Vladimir : voix OFF, grave, limite baryton, dit sur le rythme lent des gargarisassions bi-syllabiques:  « ééééétireeeeeez les ischio-jambiers ». Tout le monde semble pouvoir/savoir le faire. La musique zen du CD est maintenant accompagnée de respirations profondes, limites animales provenant de tous les coins de la salle.

Moi je suis déjà assise : les jambes tendues, les bras les longs du corps et ma tête en girouette : Qui me montre où sont les ischio-jambiers ? J’ai pas compris ce qu’il a dit le Monsieur….mais je ne dis rien bien sûr, trop honte de déranger le cours et aussi de dire aux autres que je ne sais pas les étirer mes ischio-jambiers !

Ensuite on passe aux différentes positions que Vladimir a spécialement concoctées pour nous. Et là ce n’est pas du gâteau ! Les positions peuvent être vraiment très douloureuses. Très compliquées à réaliser. Celles que je déteste vraiment c’est celle de la chandelle. Lorsqu’on monte les pieds à la verticales au dessus de la tête et que tout le poids de notre corps repose sur les cervicales. Là moi je dis AIIIIEEE. En général, j’essaie. Je fais vraiment de mon mieux. J’y vais. Je m’y mets en chandelle…..Ouf, c’est lourd ! Alors on reste d’abord très, trop longtemps comme cela, histoire que tout le sang de l’intégralité de la longueur des jambes et du reste du corps descende bien à la tête. Les jambes sont alors très lourdes et cette position devient un réel calvaire...

Mais…voix OFF de Vladimir : « Et lentement faites basculer vos pieds looiin derrière votre tête. Jambes tendues, pieds flèèèxxxes. » Moi, au bout de 2 minutes sans bouger à écouter le didgeridoo se battre en duel avec le rouge gorge… à essayer de ne pas me mordre la langue en respirant parce que j’ai le visage écrasé par le reste de mon corps…. Je me rassois. Et comme je me suis fait super mal, je commence déjà les étirements de la fin du cours. Je m’assois sur mes genoux et je fais ce que j’appelle l’œuf. Oui parce qu’à part mes positions, j’ai aussi mon vocabulaire yoga… J’avoue, je n’ai pas la capacité de retenir ni des routines, ni des noms quand je suis à l’envers… mon cerveau n’enregistre rien d’autre que la bizarrerie de la position corporelle. Franchement, me demander en plus de mémoriser des noms trop étranges, là moi je dis STOP ! Bref, je suis recroquevillée sur moi-même et j’étire mes bras loin devant… C’est en général juste à ces moments que Vladimir se lève et marche lentement entre les participants au cours. Il les replace, les encourage, leur explique la position si ils ne la tiennent pas…Et moi je fais…l’OEUF….Vladimir me regarde, s’étonne, ne dit…. Rien… et passe son chemin… Et bien oui, imaginez-vous une salle remplie avec des corps à l’envers… et au milieu, un œuf… Ca doit faire étrange quand même. Je ne sais jamais si je dois pleurer de honte ou justement m’écrouler de rire. J’ai plus souvent très envie de rigoler...

Il y a eu des cours durant lesquels je n’ai tenu que la moitié des postures. Alors soit je suis restée assise dans la position de budha, soit j’ai fait des positions qui me plaisent et me font du bien. Et puis cela n’est pas très important. L’essentiel c’est de participer non ?

22 heures. Le gardien du complexe sportif rentre en trombe dans notre salle si endormie par les positions relaxantes du stretching final (là je participe à toutes les positions, j’adore le stretching, c’est mon truc ca… !).  L’heure est passée, plus ou moins rapidement selon le nombre de posture que j’ai réussi à tenir. Le gardien n’attend pas. L’heure c’est l’heure. Il allume la lumière et nous invite cordialement à rejoindre les vestiaires. Il ferme les volets avec un bruit assourdissant. Et Vladimir perd ses repères.

Voix ON : quoi c’est l’heure ? Voix OFF : merciiiiiiii….
Nous l’applaudissons. Et le saluons en espérant se retrouver la semaine prochaine.

22 heures 30. Je suis à la maison. Je ne peux plus bouger. Je suis aussi lourde que lorsque j’ai les pieds en l’air vidés de leur sang. Je m’allonge, limite toute habillée… et je m’endors lourdement sûre de me réveiller dans la même position !!! 

jeudi 17 janvier 2013

Mais où vont-elles ?

Le jeudi matin c’est ménage. Mais je ne le fais jamais seule. Ma wonder femme de ménage m’aide. Je pourrais écrire tout un billet sur elle tellement elle est rigolotte. Mais ce que je veux retenir ce soir, c’est le fait qu’elle donne des surnoms aux maisons dans lesquelles elle travaille. Quand elle m’a annoncé cela, j’ai eu un peu peur… Je me suis dit « ouuuuuuuh lalaaaa, qu’est ce qu’elle va encore me sortir ???? » mais j’ai osé. « Quel est le surnom de ma maison ? » Et elle m’a répondu : ‘Chez vous c’est « la maison à chaussette.’ ».

Vous remarquerez que j’ai omis le S final. Parce que justement la particularité de notre maison c’est que personne n’a de paire de chaussettes.

Je n’ai jamais réussi à garder mes chaussettes en paires. Déjà enfant chez mes parents, je me souviens que ma mère me demandait pourquoi elle n’avait jamais de chiffre paire de chaussettes à moi dans le panier à linge ? Je n’ai jamais su lui répondre ?

Ensuite lorsque j’ai pris mes premiers appartements, j’avais résolu le problème en jetant mes chaussettes dans des boites à chaussures. Il y avait donc un seul endroit ou j’avais le droit de mettre les chaussettes. Je me devais d’être stricte avec moi-même sur ce sujet douloureux.  Et puis, je n’ai acheté que des chaussettes de couleurs unies. C’était plus facile à gérer que les chaussettes de Punky Brewster. Pourtant, je les ai portées longtemps,… Mais là, ca n’était plus faisable. Blanc pour le sport, noir pour sous les pantalons.   

Aujourd’hui je suis à la tête d’une petite entreprise de 5 personnes, portant toutes des chaussettes. J’ai donc du passer un diplôme très difficile à obtenir : ‘le big family sock management’. Ce diplôme consiste à réussir à maintenir les paires dans les chaussettes ensemble. J’ai une technique très efficace. N’acheter que des chaussettes identiques ! J’ai bien appris quand j’étais plus jeune. Mon mari : que des chaussettes noires. Les filles : que les mêmes chaussettes mais chacune sa taille quand même. Pourtant il m’arrive quand même de mettre une 29/31 avec une 31/33,…. Malheureusement elles ne sont pas dupes. Pour mon fils : que des chaussettes grises… et pour moi que des petites chaussettes noires. Sauf que… je n’y arrive toujours pas ! J’en perds toujours autant. J’ai toujours des boites pour les chaussettes de chacun. Mais les chaussettes y dorment seules. Jamais à deux. C’est le fouillis total. Et cette gestion est vraiment un mystère pour moi. Je sais que je les achète par deux. Je sais que je mets les deux à mes pieds et ceux de mes enfants,…. Mais une fois portées et enlevées, je crois que les chaussettes ont une vie à elles. Bien réelle. Je crois que ma femme de ménage a raison. Ma maison est la maison à chaussette….

Dernièrement nous sommes allés chez mes parents. J’ai commencé à obtenir une part de réponse à ce mystère. Une preuve que les chaussettes vivent une vie parallèle.

En promenade avec ma mère et les enfants, ma mère a voulu sortir un mouchoir de sa poche. Et à la stupeur générale, en sort une chaussette ! Elle ne l’y avait pas mise ! Elle ne savait pas d’où venait cette chaussette à mon fils ! C’était juste… lunaire ! trop ‘strange’ comme moment.

C’est là que j’ai été un peu rassurée… Je pense que ma mère, secrètement, ne gère pas les chaussettes non plus.

Et puis ce mercredi mon marichéri a amené les enfants acheter des chaussures de sport. Les filles étaient emmitouflées dans leurs bonnets gants écharpes… Pour être plus à l’aise pour essayer les nouvelles chaussures, les filles ont tout enlevé. Gants bonnets écharpes. Elles ont acheté leurs chaussures… mais sur le retour, l’une de mes filles s’est mise à pleurer : « Papaaaaa j’ai mal aux pieds……. » Mon marichéri inquiet des réels pleurs de sa petite chérie lui demande : « mais pourquoi as-tu mal aux pieds d’un coup ? » et là notre fille lui avoue : « j’ai laissé mes gants dans les chaussures ! »

AH ! voilàààààà !!!!Je vais arrêter de me faire du mauvais sang sur ma mauvaise gestion des chaussettes. Je sais pourquoi je n'y arrive pas! C’est génétique ! Ma fille souffre du même problème, mais dérivé: elle perd toujours ses gants… Ca compte aussi les gants ! C’est comme les chaussettes non ? En tous les cas, nous sommes en difficulté pour les jours à venir.... Nous avons froid aux pieds!

vendredi 11 janvier 2013

PROCRASTINATING


En français cela veut dire tergiverser.
Tergiverser c’est limite philosophique comme mot.
Je n’aime pas comment ca sonne.
Ni la sensation que le faux-fuyant me donne.  

Mais le son du mot en anglais est tellement plus violent dans sa texture buccale.
Je trouve que ca augmente l’intensité de la définition.
PRO-CRAS-TI-NA-TING.
(Ici, fait un effort de prononciation, mets un patate chaude dans ta bouche please,.... Recommence en silence.)
Alors je « procrastinate » a fond.
Je laisse le temps s’écouler.
Je le regarde passer.
Des fois avec un plaisir malin.
Je regarde mes enfants grandir.
J’ai été là pour eux pendant tout ce temps.
Je tergiverse en anglais.
Des fois je « procrastinate » avec une folle angoisse qui me déstabilise au point de me faire tourner la tête.
Ca va trop vite, je vie trop lentement.
Le monde des « Et si,… » s’installe mais ca ne refait jamais mon monde en réalité.
Je tergiverse en français….

Aujourd’hui je cuve ma fièvre. Alors ca n’est ni du francais, ni de l’anglais c’est de la chimie.
H1N1 ca dit quelque chose à quelqu’un ?

Ceci dit, la fièvre faisant délirer, j’adore me retrouver à avoir des projets fous…
Qui sait, peut être que cette tergiversation chimique me sera productive ?